La troisième étoile lui est cruellement passée sous le nez au stade de Lusail, mais il aura conforté sa légende et sa place au panthéon du ballon rond. A défaut d’ajouter un énième trophée à son palmarès vertigineux, Didier Deschamps, 54 ans, aura bluffé les observateurs au cours d’un Mondial qatari pavé d’embûches.
Après avoir marché, en 2018, dans les pas du Brésilien Mario Zagallo et de l’Allemand Franz Beckenbauer en remportant la compétition comme sélectionneur, vingt ans après l’avoir gagnée en tant que joueur, le patron des Bleus a, certes, raté de peu le doublé, dimanche 18 décembre, face à l’Argentine de Leo Messi, n’égalant pas Vittorio Pozzo, à la tête de l’Italie lors des éditions 1934 et 1938.
Mais, en dépit de la cascade de forfaits et de blessures enregistrés (Paul Pogba, N’Golo Kanté, Karim Benzema, Lucas Hernandez, entre autres) avant et pendant le tournoi, « la Dèche » aura une nouvelle fois revêtu ses oripeaux de « père la victoire » et de compétiteur insatiable du football français.
« Malgré les absences, Didier a toujours trouvé des solutions, la bonne formule et une formation type, assure au Monde Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF), qui l’a nommé au poste de sélectionneur à l’été 2012. Il a fait d’une sélection une équipe. » A l’unisson, les élus fédéraux applaudissent le « parcours époustouflant », les qualités de meneur d’hommes, l’art du rebond et le coaching de celui qui cultive une aversion pour la défaite depuis une lugubre soirée de novembre 1993, synonyme d’élimination des Bleus sur la route du Mondial 1994.
« Il a le culte de l’intérêt général »
« Didier est le sélectionneur qu’il faut à la fédération, il est très fédéraliste et a le culte de l’intérêt général », loue Eric Borghini, membre du comité exécutif (comex) de la FFF. A la tête d’un staff chevronné – dont la plupart des membres, comme son adjoint et homme lige, Guy Stéphan, et son médecin, Franck Le Gall, œuvrent depuis plus d’une décennie –, « DD » est aujourd’hui perçu en interne comme « l’homme fort » de la FFF. Véritable machine à cash (son sacre en 2018 et sa place de finaliste en 2022 ont permis à la fédération de recevoir plus de 60 millions d’euros de dotations de la part de la Fédération internationale), le « sélectionneur représente un point de stabilité formidable », considère Pascal Parent, élu au comex.
Contrairement à son prédécesseur Laurent Blanc (2010-2012), Didier Deschamps ne rechigne guère à participer aux activités de la FFF et à se prêter au jeu de la politique. Chaque année, il assiste à l’Assemblée fédérale, lors de laquelle il flatte l’ego des élus et multiplie les poignées de main. « C’est un sélectionneur avec une aura extraordinaire et qui ne vit pas dans sa bulle », commente M. Le Graët.
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