Une page se tourne dans la vie de Cachan. L’office municipal des sports, qui existait depuis plus de vingt ans, vient d’être dissous. Et les Foulées cachanaises qu’il organisait depuis 1999 n’auront plus lieu. Du moins, pas sous la forme qu’on leur connaissait jusqu’à présent.
Cette épreuve réunissait près de 500 sportifs à chaque édition, sur des itinéraires de 5 et 10 km. « Elle était référencée épreuve départementale et régionale », regrette Bernard Ibos, ancien trésorier adjoint. « Ce label départemental lui avait apporté une certaine notoriété au niveau des courses à pied », ajoute Didier Bourgeois, qui présidait l’OMS depuis 2005.
Alors, qu’est-ce qui a précipité la fin de l’office et des fameuses foulées ? L’avancée en âge des bénévoles, le manque de nouvelles recrues pour reprendre le flambeau mais aussi le Covid-19 qui a contraint les organisateurs à annuler les éditions de mai 2020, 2021 et 2022.
Des bénévoles octogénaires
La dissolution, actée lors du dernier conseil municipal, fut une « décision difficile, prise après de longs mois de discussions et de réflexion » entre la ville et les membres de l’office, a expliqué en séance Zeïma Yahaya (SE), conseillère municipale déléguée aux sports et loisirs. « L’OMS fédérait tous ceux qui font vivre le sport à Cachan. Mais la vie évolue. Certains membres ont pris d’autres voies. Je salue leur engagement, qu’ils auront tenu jusqu’au bout. »
« Depuis plusieurs années, je souhaitais passer le relais afin de profiter davantage de ma famille et mes petits-enfants notamment, confie Didier Bourgeois, 69 ans. Or, toute l’équipe est constituée de gens ayant un certain âge. Les uns après les autres ont arrêté sans que de nouvelles personnes reprennent la suite. » « Les bénévoles, anciens de l’Amicale laïque et du Club olympique, sont actuellement octogénaires », confirme Bernard Ibos. « Et la crise sanitaire n’a rien arrangé », ajoute un autre membre. « La réflexion sur notre avenir s’est donc imposée d’elle-même », résume Didier Bourgeois.
Ce dernier garde toutefois la satisfaction d’avoir su faire évoluer l’événement au fil du temps : « Au début, c’était une petite course. Puis nous avons décroché le label départemental. Ensuite, nous l’avons ouverte aux handicapés il y a une dizaine d’années, ce qui n’était pas si courant à l’époque. Puis nous l’avons rendue accessible aux greffés et enfin aux familles. Résultat : elle a toujours duré et a suivi l’évolution de la société. »
« Créer un événement plus fédérateur »
« La dissolution de l’OMS ne marque pas la fin des Foulées cachanaises pour autant, rassure Zeïma Yahaya. Nous allons repenser la course afin de créer un événement plus fédérateur et pouvoir faire courir tout le monde : seniors, femmes, jeunes, groupes d’amis ou de collègues, familles monoparentales… Le format anciennement pensé ne le permettait pas. Nous réfléchissons donc à une autre forme. »
Isaac faisait partie des petites mains de l’organisation : « On devait bloquer la circulation sur le trajet des coureurs par exemple, se souvient-il. Il y avait une super ambiance. Je faisais ça avec ma famille et des amis. On avait une indemnisation. Et on terminait tous autour d’un resto à la fin ! Je suis déçu que ça soit fini. »
« Nous continuerons de faire courir les habitants », insiste la mairie. En effet, ce vendredi 18 novembre, le public est invité à marcher ou courir en famille sur 5 km, 10 km ou la longueur de son choix au complexe sportif Léo-Lagrange, entre 15 heures et 21 heures, sans inscription préalable.
Un événement gratuit chargé de sens puisqu’il s’inscrit dans la lutte contre les violences faites aux femmes : Cachan versera une somme à hauteur du nombre de participants auprès de Tremplin 94 – Solidarités Femmes, une association spécialisée dans l’accueil, l’accompagnement et l’hébergement des femmes et des enfants victimes de violences conjugales dans le Val-de-Marne.
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