Lorsque sur du… papier, stylo en main, au cœur même de notre rédaction sportive, Daniel Vial qui avait horreur de travailler dans son grand bureau au 60 Grande Rue à Besançon, griffonnait, les yeux embués, le dernier hommage à un ami, un sportif, un dirigeant de sport pour… son journal L’Est Républicain, il nous répétait souvent : « Votre jour viendra. Celui où très modestement j’espère, vous noircirez quelques lignes pour ma nécro. Ainsi, va la vie… ».
Ce jour qu’on retardait désespérément depuis quelques semaines, est hélas arrivé. Juste un peu, avant l’heure de l’apéro, lui, le bon vivant, l’épicurien, le jouisseur, le rassembleur qui adorait partager un déjeuner ou un dîner avec sa famille, avec ses amis, avec ses collègues. Ce lundi, résidence Granvelle où il luttait depuis plusieurs années contre l’inéluctable avec une volonté de fer, entouré de ses deux fils Gregory et notre ancien confrère et ami Frédéric, il s’est éteint dans sa quatre-vingt-neuvième année, plongeant dans le deuil, les acteurs et l’entourage du sport franc-comtois et du journalisme des années 1960 à 2000.
Passionné
Daniel Vial, figure emblématique et au charisme prononcé du service des Sports de Franche-Comté de L’Est Républicain dont il fut le chef apprécié et si respecté pendant une trentaine d’années, réussit au fil des ans à convaincre que le sport professionnel ou amateur avait pour notre société, notre région, notre journal, des vertus humaines, éducatives, qu’il rassemblait les hommes et les femmes de tous les âges.
Passionné de sport et du journalisme jusqu’à la démesure, il fut à l’origine de l’explosion progressive de la rubrique sportive, dans les éditions comtoises de L’Est Républicain, pour arriver au fameux cahier des Sports du lundi.
Une confiance aveugle en la jeunesse
Président pendant plus de vingt ans de la section Lorraine - Franche-Comté de l’Union des Journalistes de Sport, manager hors-norme, visionnaire, Daniel s’entoura toujours, d’une jeunesse pour laquelle, il n’hésita jamais à faire confiance, lui qu’on surnomma « Bébé » pour jouer déjà en équipe professionnelle du Racing de Besançon à moins de 20 ans.
Un club qu’il ne quittera jamais, caressant encore le ballon avec les anciens, Claude Quittet , ancien international en tête, tous les mardis, jusqu’à pas loin de ses… 70 ans.
Le footballeur du quartier Saint-Claude était promis à une brillante carrière. Une grave blessure qui hanta longtemps les travées de Léo Lagrange le dirigea vers le journalisme, le « Comtois » d’abord, puis « L’Est Républicain » pour une carrière de grande envergure, sans oublier de temps à autre une partie de tennis ou une descente de ski à Métabief ou dans les Alpes.
Daniel qui n’aura pratiquement jamais manqué, un match du RCFC et surtout du grand FC Sochaux notamment dans ses épopées européennes, suivra pour notre journal, comme envoyé spécial, l’équipe de France lors des Coupes du monde en Argentine 78, en Espagne 82 et aux championnats d’Europe.
Sa plume alerte nous fit partager ses émotions. Les faire revivre, serait trop long mais comment oublier celles qui généreront le petit boxeur de « Besac » Jean Josselin , celui qu’il appelait « Jeannot » lorsqu’il alla, jusque sur un ring, à Johannesburg pour disputer le titre mondial ou encore les exploits à répétition des footballeurs de Baume-les-Dames qu’ils suivaient jusque, dans les fameuses troisième mi-temps.
À ses fils Frédéric, notre ancien collègue, notre ami, à Gregory dentiste à Besançon à ses petits-enfants, à leurs familles et aux proches, L’Est Républicain présente ses sincères condoléances.
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Des sports
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